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Un ministre italien veut réviser le projet ferroviaire Lyon-Turin
information fournie par Reuters 24/07/2018 à 21:10

    ROME, 24 juillet (Reuters) - Le nouveau ministre italien de
l'Infrastructure a critiqué mardi le projet de liaison
ferroviaire transalpine Lyon-Turin, disant y voir un gigantesque
gaspillage d'argent public et promettant de le renégocier avec
la France.
    "Personne ne devrait donner son accord à l'avancement de
cette ligne. Nous considérerions cela comme un acte hostile", a
écrit Danilo Toninelli sur Facebook.
    La ligne à grande vitesse de 270 km de long doit relier Lyon
à Turin. Son coût initialement estimé à 9,6 milliards d'euros
s'élèverait désormais à 26,1 milliards d'euros, selon le
ministre italien.
    "Quand je regarde les documents sur le projet Lyon-Turin, je
ne peux qu'être en colère et dégoûté de la façon dont l'argent
de l'Italie a été gaspillé", a poursuivi Danilo Toninelli, un
membre du mouvement populiste Cinq-Etoiles (M5S) qui dénonce
depuis longtemps ce projet ferroviaire.
    La Ligue (extrême droite), avec laquelle le M5S a formé un
gouvernement de coalition, y est au contraire favorable.
    Après des années de préparatifs et de controverses, Paris et
Rome ont signé en 2016 un accord de financement de 8,4 milliards
d'euros pour la construction de la ligne à grande vitesse.
    Après son élection l'an dernier, le président français
Emmanuel Macron avait brièvement demandé une suspension du
projet avant de réaffirmer l'engagement de Paris.
    Les deux pays ont annoncé en septembre que les travaux de la
ligne étaient presque achevés et que ceux du tunnel de 57 km de
long sous les Alpes allaient bientôt pouvoir commencer.
    Rappelant qu'aux termes de l'accord, l'Union européenne
devait financer 40% des travaux, l'Italie 35% et la France 25%,
Danilo Toninelli s'interroge dans son message sur Facebook sur
cette différence de traitement entre Rome et Paris alors que la
plus grande partie du tunnel se situe du côté français de la
frontière.
    Il juge aussi cette nouvelle liaison ferroviaire superflue
alors que les échanges commerciaux entre l'Italie et la France
sont en "déclin constant" depuis 20 ans.
    Le ministre se prononce donc pour une révision complète du
projet en précisant que des critères économiques, sociaux et
environnementaux détermineraient son avenir.
    

 (Crispian Balmer
Tangi Salaün pour le service français)
 

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